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28 février 2023 2 28 /02 /février /2023 16:28
Loïc ARTIAGA et Matthieu LETOURNEUX – Aux origines de la pop culture

J’adore découvrir l’Histoire des livres. En 2013 j’avais été enthousiasmé par « Une histoire de l’édition à l’époque contemporaine ( XIXème – XXème siècle ) » d’Elisabeth PARINET ( voir ICI ). Je n’ai pas été déçu par le focus fait par Loïc ARTIAGA et Matthieu LETOURNEUX et dont le titre complet est "Aux origines de la pop culture - Le Fleuve Noir et les Presses de la Cité au coeur du transmédia à la française, 1945 - 1990". Je connaissais l’érudition de Matthieu LETOURNEUX à travers sa page internet consacrée au roman d’aventures ( voir ICI ), Avec Loïc ARTIAGA, il raconte une histoire formidable dans laquelle j’ai retrouvé tout ce qui me fait aimer lire.

Il est bien sûr question de littérature populaire ( ou littérature de genre ) qui a connu un âge d’or dans l’entre-deux-guerres impulsé par les romans noirs américains. La Seconde Guerre mondiale va tout bousculer et sera suivie d’une dynamique nouvelle de l’édition française façonnée par d’efficaces hommes d’affaires. Parmi ceux-ci il y a Sven Nielsen ( 1901 – 1976 ) fondateur des Presses de la Cité en 1944. En 1949 Armand de Caro, Guy Krill et Robert Bonhomme fondent le Fleuve Noir. Leur démarche est simple et efficace, attirer les auteurs francophones ou non, inonder le marché avec des tirages imposants et multiplier les points de vente indépendants des Messageries officielles. Ils attirent le lecteur grâce à des couvertures alléchantes, des collections aux noms évocateurs et des parutions fréquentes et régulières. Le livre devient un objet de consommation courante et n'échappe pas une société des Trente Glorieuses adepte du consumérisme . Ces deux maisons d’édition fusionneront en 1963.

Loïc ARTIAGA et Matthieu LETOURNEUX insistent sur les stratégies commerciales des Presses de la Cité et du Fleuve Noir. Ils développent également les relations entretenues avec les auteurs. Les figures de proue, Frédéric Dard ( Fleuve ) et Georges Simenon ( Presses de la Cité) représentatifs du polar sont progressivement rejointes par des noms qui vont passionner un plus large public. Après le second conflit mondial, cette nouvelle littérature s’inspire de l’actualité dans des nouveaux genres, Guerre froide pour l’espionnage, progrès technologique et conquête de l’espace pour l’anticipation, Tous les publics sont touchés par cette production de masse qui a besoin de tous les publics pour vivre économiquement. Quel plaisir de voir évoquer des auteurs distrayants ( Paul Kenny, Claude Rank, Jean Bruce, G.-J. Arnaud … et il y en a tant d’autres ) et des héros inoubliables ( OSS 117, Coplan, Vic St Val, Mr Suzuki … et il y en a tant d’autres ).

Le livre de Loïc ARTIAGA et Matthieu LETOURNEUX est richement illustré ( photos, copies de correspondances et de documents administratifs, reproductions de couvertures … ) pas seulement pour faire joli, les légendes sont habilement rédigées et constituent des compléments d’informations détaillées et utiles. Je ne résiste pas à l’envi d’évoquer les dessins de Michel Gourdon qui ont largement contribué à attirer l’œil des lecteurs sur les couvertures de multiples romans chez Fleuve.

Les temps changent, la fin du récit de Loïc ARTIAGA et Matthieu LETOURNEUX raconte les nouvelles mutations qui ont modifié au tournant des années 1990 le visage de l’édition. Il reste que l’âge d’or de l’édition populaire de l’après-guerre a profondément influencé non seulement le monde de l'édition mais aussi d’autres médias.

Loïc ARTIAGA et Matthieu LETOURNEUX – "Aux origines de la pop culture. Le Fleuve noir et les Presses de la Cité au cœur du transmédia à la française, 1945 – 1990". Parution le 3 novembre 2022, Éditions La Découverte. ISBN  9782348074738.
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4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 17:34
Valérie VALEIX - "Le soldat d'étain assassiné"

Cette deuxième enquête du capitaine Sabre se passe deux mois après le tome 1 ( Les diamants de Waterloo – voir ICI  ).

Décembre 1815, rue des Arcis à Paris, c’est là que réside Jérôme Blain, ex-capitaine au 1er chasseurs à pied de la Garde impériale, désormais détective à l’Agence de l’Ours noir, associé à Vidocq de la Sûreté. Son futur voisin, Imbert, a découvert un cadavre dans la demeure où il allait emménager. La victime tient dans une main un soldat d’étain peint aux couleurs de l’uniforme des chasseurs à cheval de la Garde, au doigt il porte une bague en forme de bicorne, une curieuse blessure mortelle au dos. Imbert abritait la victime dénommé Ferrand un ancien colonel des dragons de l’Impératrice, traqué par les ultras royalistes.

Dans ce deuxième roman policier historique Valérie Valeix a fait le choix de privilégier l’Histoire. Rien n’échappe à son regard érudit et spécialiste de Napoléon Bonaparte. Elle guide le lecteur sur les champs de bataille de la Grande Armée, jusqu’en Egypte succès scientifique mais réussite militaire mitigée à l’aube du Premier Empire. On sent l’auteure admirative mais lucide. Les portraits de maréchaux et d’hommes politiques ne manquent pas mais son récit captive aussi par des anecdotes, l’Histoire est aussi faite d’un quotidien cocasse ou cruel. Paris avec ses rues, ponts, bords de Seine et bâtiments est mis en avant avec ceux qui y vivent. Mais Valérie reste vigilante et ne perd pas de vue l’enquête du capitaine Sabre qui reste un fil conducteur solide.

Jérôme Blain n’est pas épargné. Il est accusé du meurtre de Ferrand. Imbert a disparu tout comme Marion l’épouse de Jérôme et leur fils Napoléon-Louis. Les cadavres se multiplient, un suspect se suicide. Tout est fait pour emmener le détective dans des impasses. Mais c’est sans compter avec l’aide et la protection d’un personnage historique que je connaissais peu. Il s’agit de l’ex-chirurgien de la Grande Armée Dominique-Jean Larrey. Il a été de toutes les campagnes de Napoléon, soignant les blessés de tous les camps et visionnaire en matière de médecine et de chirurgie qu’il continue à pratiquer à l’Hôpital militaire du Gros-Caillou de Paris.

Au lendemain de la bataille de Mont-Saint-Jean ( Waterloo pour les anglais ) la France est occupée par les soldats de la coalition victorieuse. L’épuration sévit avec une basse police politique qui surveille les anciens bonapartistes et traque les officiers de la Grande Armée entrés dans la clandestinité. C’est une période fertile en officines ultra-royalistes désireuses de se venger et aux filières montées dans la clandestinité pour exfiltrer les officiers craignant l’exécution comme le maréchal Ney fusillé le 7 décembre 1815. C’est dans ce contexte que Valérie Valeix a bâtie une intrigue complexe et crédible dans laquelle le lecteur ne sera pas surpris de croiser Schulmeister l’espion de l’Empereur.

Valérie VALEIX – Le soldat d’étain assassiné. Parution mars 2021, Éditions du Palémon. ISBN  978-2-372-605-98-4.

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30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 18:07
Jean-Marie  AUGUSTIN

L'interdit vestimentaire du Moyen Âge au voile islamique : j'aime les livres d'Histoire lorsqu'ils parlent d'une thématique à travers les siècles. Ce court livre de Jean-Marie Augustin ( qui a enseigné l'Histoire des institutions ) ne déroge pas à la règle avec sa rigueur et sa précision historique, des détails seulement lorsqu'ils aident à comprendre, une chronologie bien mise en évidence pour souligner une évolution et les faits, rien que des faits sans prendre parti ni juger et cela est fondamental lorsqu'une problématique reste très actuelle. Cela contribue à comprendre et à expliquer le présent. C'est une des grandes fonctions de l'Histoire.

De nos jours le port du voile islamique en France fait débat, il divise jusqu'à obliger à légiférer. Mais ce n'est pas nouveau, l'interdit vestimentaire à ponctué l'Histoire de France avec peut-être à l'origine la religion chrétienne et saint Paul qui demande aux femmes de se couvrir les cheveux pour participer aux offices religieux. Mais ce code religieux n'est pas exclusif, l'habit révèle aussi le sexe ou l'appartenance sociale. Il y a eu des interdits vestimentaires au nom de la morale ( pas de luxe ostentatoire sous Charlemagne ). Ce peut être aussi un choix politico-économique comme depuis la Renaissance jusqu'à la Révolution pour limiter les importations de biens précieux. Ces interdits s'appliquent indifféremment aux hommes et aux femmes. Mais périodiquement les motifs religieux refont surface comme sous le règne d'Henri III ( roi de France de 1574 à 1589 ). 

La Révolution française va simplifier l'habit avec des coupes pratiques et sans artifice. Le port de la cocarde tricolore sera un temps obligatoire. Les prêtres se voient proscrire la soutane dans l'espace public en 1792. On assiste aussi à une masculinisation progressive de l'habit féminin qui n'aura de cesse s'affirmer. Georges Sand, Colette ou la sportive Violette Morris furent pionnières en la matière. Le développement de la bicyclette à la fin du XIXème siècle et le travail des femmes en usine durant la Grande Guerre favorisent le port du pantalon par les femmes. L'après seconde Guerre mondiale voit se mêler la tradition chez les adultes et l'anticonformisme chez les jeunes dont la haute couture finira par s'inspirer. Le pantalon pour les femmes restera source de querelles entre ministres. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, obtient début 2013 l'abrogation d'une vieille ordonnance de 1800 qui interdisait aux femmes de s'habiller en homme sans autorisation. Le principe d'égalité entre les femmes et les hommes a pris le pas sur la morale et la religion.

Le récit de l'auteur fourmille d'anecdotes sur des époques surannées où le tragique côtoie parfois le comique. Des illustrations permettent de visualiser des tenues évoquées dans le texte.

Et le voile islamique dans tout cela ? Une petite moitié de cet ouvrage y est consacrée. L'affaire du collège Gabriel-Havez de Creil en septembre 1989 est l'élément déclencheur d'une querelle politique où se mêle laïcité et féminisme. Les racines religieuses du port du hijab ou du niqab n'ont pas de fondement religieux évident même si des courants musulmans le mettent en avant. L'auteur cite le Coran, le commente et le place dans le contexte historique au moment de son écriture. Missions parlementaires, débats politiques, querelles dans la rue se succèdent jusqu'à la loi de 2010 qui est décryptée, tant son contenu que les difficultés de son application et les démêlés judiciaires qui n'apporteront à ce jour aucune solution durable ni aucune amorce de dialogue pour arriver à un compromis entre Islam, laïcité et droit de la femme.

Merci à Librinova  

 

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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 08:48
José  FRÈCHES

La petite voleuse de la soie : le secret de fabrication de la soie a été volé ! Cela s'est passé en Chine durant le règne de l'empereur Han Xiandi entre les années 189 et 220. Réalité ou légende ? Ce vol va précipiter la fin de la dynastie Han. A cette époque il y avait un ministère de la Soie. Il entretenait dans le plus grand secret des fermes où les larves du bombyx étaient élevées et nourries de feuilles de mûrier. Chaque larve sécréte un cocon d'où est extrait un fil de soie après une préparation demandant une dextérité extrême. Les bobines de soie étaient ensuite envoyées à Pékin dans le Lieu interdit pour être teintes, tissées et parfois brodées avant de devenir un trésor national, synonyme de prospérité économique et véritable arme diplomatique enviée par les pays voisins situés sur la route de la Soie comme le Khotan.

José Frèches aurait pu transformer ce vol en roman d'aventure ou d'espionnage. En fait il fait vivre ce récit à travers le portrait approfondi de quelques chinois qui ont été confrontés aux  mêmes évènements mais ne les ont pas perçus de la même manière. Cette variété des regards, des comportements et des sentiments offre au lecteur un roman plus riche et élargit la présentation de la Chine de cette époque. L'auteur n'a pas choisi la facilité, l'énigme ne constitue qu'un fil ( de soie ) ténu mais le résultat est à la hauteur et peu à peu le portrait de la chine se dessine, avec des traits tantôt très marqués par la réalité ou parfois proche de l'imaginaire.

Grâce à ce roman de José Frèches, j'ai compris pourquoi et comment la Chine ancestrale fait rêver. Elle domine grâce à la soie mais s'affaiblit à cause d'ambitions individuelles. Chine mystérieuse dont les croyances interrogent. Chine secrète qui attise la curiosité. Chine cruelle et fragile comme Amina esclave devenue ministre et violente comme la crue du fleuve Jaune. Chine attendrissante comme la belle et douce Étoile du Nord.

"La petite voleuse de la soie" est le premier roman d'un cycle qui devrait s'appeler Les arcanes de la Chine. Il ne faut donc pas manquer la lecture de ce premier opus qui constitue une mise en place instructive, émouvante et distrayante.

Merci aux Editions XO

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 08:46
© Damien Grenon / Photo 12

© Damien Grenon / Photo 12

José FRÈCHES a d'abord exercé des fonctions auprès d'hommes politiques avant de se consacrer à l'écriture. C'est un spécialiste reconnu de l'Histoire de la Chine ancienne et il est l'auteur de séries romanesques qui font référence en la matière. Il est aussi l'auteur de biographies comme celles de Gandhi ou Gengis Khan. José Frèches est né en 1950 à Dax, non loin de là, à Espelette, naquit en 1826 Armand David qui a connu un destin incroyable, en Chine, bien évidemment !

José FRÈCHES

Le Père David, l'Impératrice et le Panda : c'est l'histoire émouvante qui aurait pu être tragique d'un animal attendrissant. C'est l'histoire d'aventures trépidantes autour d'un animal aux gestes lents. C'est l'histoire vraie de celles et ceux qui ont sauvé de l'extinction un animal innocent. 

Une fois n'est pas coutume, j'ai commencé ma lecture par la postface, habilement construite pour attiser la curiosité et l'envi d'en savoir plus sur Armand David. C'est son histoire que nous raconte José Frèches à travers le périple romancé de David Etcheparre en Chine.

Avec lui, j'ai embarqué pour un long voyage à bord d'un voilier équipé de deux moteurs à vapeur, le Richelieu. C'est comme cela que l'on se rendait en Chine en 1865, un pays-continent où Cixi détient tous les pouvoirs, c'est la rusée mère du jeune empereur Tongzhi pour lequel elle nourrit les plus grandes ambitions.

J'ai accosté à Tianjin avant de rejoindre Pékin, la capitale bâtie autour de la Cité interdite. J'ai appris des rudiments de chinois grâce à un jeune sourd-muet. Et j'ai fait des découvertes extraordinaires. La faune et la flore sont d'une richesse exceptionnelle, pimpante comme les écus d'or de l'immortel Ginkgo biloba, mystérieuse comme toutes ces espèces animales que David est le premier occidental à observer et à décrire. C'est le cas du cerf qui a été baptisé de son nom, Elaphurus davidianus

J'ai exploré des contrées rurales aujourd'hui oubliées ou devenues des villes-provinces surpeuplées. J'ai vécu des peurs dans un pays tour-à-tour violent ou étourdie par l'opium et partout j'ai partagé les émerveillements de David devant la nature envoutante. David utilise une modeste bible pour confectionner un herbier, la nuit il dissèque et naturalise des animaux. J'ai découvert des espèces dont le nom latin attise ma curiosité et m'incite à rechercher une photo ou un dessin pour les voir après les avoir imaginées.

J'ai visité la Tartarie, remonté le Yang-Tsé ou fleuve bleu à la recherche du dauphin rose avant de rejoindre le Sichuan. Les habitants du Sichuan pratiquent la chasse de l'ours-chat. Nous sommes en septembre 1869, déjà cette espèce est en voie d'extinction, ses gestes lents en font une proie facile, sa fourrure domino est très recherchée. Plutôt que fuir devant les dangers, imperturbable, il préfère mastiquer ses chers bambous.

La rencontre entre David et le panda est brève mais marquante. Il n'hésite pas et cède vite aux sollicitations de la jeune et belle Fleur de Sang : il faut sauver l'ours-chat. David rencontre Cixi l'impératrice douairière qui comprend vite l'intérêt de protéger cet animal attendrissant. Avec son jeune fils, elle décide que le panda sera le symbole de l'empire du Milieu. De nos jours le panda reste un trésor national pour la Chine.

José Frèches est publié par les Editions XO, voir ici http://www.xoeditions.com/

 

Le Père Armand David en 1884

Le Père Armand David en 1884

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 07:30
Christine  PEDOTTI  ( suite )

La Bible racontée comme un roman ( tome 2 ) : Yéhuda poursuit ses récits, il raconte à son petit-fils Joseph. La transition avec le tome 1 se fait tout naturellement, comme dans une histoire interrompue la veille au soir et reprise le lendemain. "En ce temps-là, les tribus d'Israël qui avaient fuis la servitude du pays d'Egypte ... étaient enfin arrivées aux portes de la Terre promise". Pour conquérir le pays de Canaan, Josué qui a été le compagnon de Moïse, se comporte en habile chef de guerre. Il envoie des espions sur l'autre rive du Jourdain, cherche à leurrer ses ennemis ( les trompes de Jéricho font partie des ruses qui le conduisent à la victoire ).

Lorsqu'un récit passionne les enfants, ils ne manquent pas de le reconstituer dans leurs jeux. C'est ce que fait Joseph avec ses meilleurs amis. C'est normal, la conquête de la Terre promise s'y prête bien, c'est une période que l'on peut qualifier de picaresque avec des combats, des coalitions et des trahisons. L'Arche d'alliance est même volé !

"Ecoutez l'histoire des juges, au temps où il n'y avait encore jamais eu de roi en Israël", c'est un véritable roman d'aventures que nous offre l'auteure. Samson et Dalila ont toute leur place dans ce qui ressemble à une excellente fiction. Christine Pedotti insiste beaucoup en annexe sur le caractère légendaire de ces récits souvent violents. Deux cartes des principaux lieux cités dans le tome 2 figurent en début d'ouvrage, elles éclairent les récit qui se passent au voisinage de l'actuel état d'Israël non loin de la Mer Morte.

Samuel fut le dernier des juges d'Israël. Après lui s'ouvre la période des rois. David sera le plus grand. Nous sommes au début du premier millénaire avant notre ère. D'abord jeune berger de Bethléem, David sortit vainqueur du duel qui l'opposa au géant philistin Goliath avant de devoir lutter âprement pour conquérir son royaume dont Jérusalem fut la capitale. Après un règne d'une quarantaine d'années ponctuées de luttes pour asseoir et conserver son autorité , Salomon un de ses nombreux fils, lui succède.

Le récit du règne de David occupe une longue place dans le roman de Christine Pedotti. Mais quelle que soit la période, quel que soit le personnage, quel que soit le récit, le lecteur se voit offrir un texte simple et cohérent, jamais lassant. Chaque jour le jeune Joseph et ses amis écoutent une histoire de la Bible. Yéhuda, maître Tobiya dans sa salle d'étude puis le vieux conteur Joab se succèdent pendant quarante jours pour quarante histoires vivantes et instructives.

Le règne de Salomon fut un règne comme jamais il n'y en eut de pareil , sa sagesse est restée légendaire, portée par son Jugement.  La construction du Temple le plus magnifique est un autre épisode de son règne tout comme la rencontre avec la reine de Saba dont l'imaginaire moderne, littéraire et cinématographique, s'inspire encore. La descendance de David et Salomon ne réussit pas à conserver l'héritage de leurs illustres ancêtres. Roboam, le fils de Salomon, ne peut pas sauver l'unité des douze tribus d'Israël. Ce qui était le royaume de David puis de Salomon est partagé en deux, la partie Sud garde Jérusalem comme capitale, au Nord Jéroboam règne depuis Sichem. Mais ceci est une autre et très longue histoire ... 

Le tome 1 de "La Bible racontée comme un roman" est présenté ici http://mille-et-une-feuilles.over-blog.com/2016/01/christine-pedotti.html

Christine Pedotti est publiée par les Editions XO, voir ici http://www.xoeditions.com/  .

 

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4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 06:38
Aux origines des troupes de marine

Les troupes coloniales d'Ancien Régime 

Fidelitate per Mare et Terras

Boris Lesueur

 

Ce bel ouvrage est le condensé d'une thèse. C'est une mine de renseignements, une pépite qui emmène le lecteur aux origines des troupes de marine , loin des déserts , loin des grands fleuves des immenses forêts africaines , cap sur le Nouveau Monde , nous sommes aux 17 et 18ème siècles.

Les dirigeants français ont tout d'abord ignorés l'expansion coloniale laissée aux puissances ibériques. L'exploit de Jacques Cartier ( ces 2 premiers voyages exploratoires du St Laurent se déroulent de 1534 à 1536 sous le règne de François 1er ) est bien trop isolé pour combler l'absence de la France en Amérique. Richelieu fut le premier à ranimer l'aventure coloniale vers le Canada ( Champlain de 1603 jusqu'à sa mort à Quebec en 1635 oeuvre pour la Nouvelle-France ). Il s'agit d'initiatives privées au profit desquelles la France accorde un monopole commercial et le droit de se protéger militairement. Mais faute de moyens , les Compagnies commerciales du Cardinal connaissent un échec généralisé et la mémoire militaire n'en a gardé  que peu de choses.

Le véritable créateur d'un empire colonial français aux Antilles et au canada fut Colbert. Au nom du roi Louis XIV , le colbertisme structure la volonté économique d'expansion outre-mer à partir de 1663 et crée un premier empire colonial qui comprenait le Bassin du Saint-Laurent, l'Acadie , Terre Neuve , Saint-Pierre et Miquelon , le Labrador , le Bassin du Mississipi , une partie des Antilles ainsi que des comptoirs en Afrique et dans l'Océan Indien ( Gorée , Pondichéry , Chandernagor ... ). Cet empire n'a disparu que lors des guerres de la Révolution française puis lors de celles menées par Napoléon 1er.

Une véritable armée de troupes coloniales a été levée durant cette période pour protéger , ravitailler et défendre. Les ennemis sont multiples , les indigènes ( par exemple les Iroquois au Québec ) et bien sûr l'Angleterre . Entre 1776 et 1782 elle participe à la guerre d'Indépendance américaine. Cette armée relève d'abord du secrétariat d'Etat à la Marine ( oeuvre de Colbert , nous sommes en temps de paix ) puis du secrétariat à la Guerre ( durant les conflits avec au final la réforme de Choiseul qui supprime toutes les troupes de Marine pour les incorporer dans les troupes de Terre au début des années 1760 ).

L'auteur détaille l'organisation des troupes , embarquées ( équipages , artilleurs , soldats regroupés en compagnies franches ) ou non ( les compagnies détachées tenaient garnison à terre , des artilleurs en faisaient partie ). Cette organisation originale est une première qui donna lieu à un recrutement spécifique et à la mise en place d'une logistique dédiée afin de ravitailler depuis la France les unités stationnées en Amérique.

A partir de 1789 , les régiments coloniaux , rattachés au ministère de la guerre ( le secrétariat à la guerre n'avait pas survécu à la Révolution ) vont être progressivement réorganisés tout en voyant leurs effectifs diminuer. C'est à cette époque que les régiments sont numérotés. Un recrutement local est mis en place. Peu à peu la présence française aux colonies ne repose plus que sur des renforts ponctuels venus de métropoles ( corps expéditionnaires de Rochambeau au début des années 1800 vers les Antilles déstabilisées par les révoltes des esclaves ). Toussaint Louverture s'illustre dans cette période de troubles dans les Antilles. L'empire colonial s'effondre en même temps que Napoléon 1er perd la liberté de navigation au profit de l'Angleterre. Des unités de régiments coloniaux partipent à la campagne de Russie qui se solde par un désastre militaire. Auparavant le général Dumas , père de l'écrivain , s'était illustré sur les champs de bataille d'Europe et d'Egypte.

On le voit rien n'est occulté dans ce livre , tout est abordé avec un soucis de vérité et une rigueur historique reposant sur l'étude d'archives nombreuses et citées. Certes il s'agit d'un ouvrage spécialisé mais il ne se limite pas à une vision exclusivement militaire de cette époque , c'est aussi tout un pan de l'Histoire de France qui est visité. Quelques illustrations agrémentent le texte dont la lecture se révèle très abordable. Le plan est clair et logique et incite à conserver ce livre d'Histoire afin de s'y référer ultérieurement.

Ce livre de Boris Lesueur est édité par les Editions SPM ( voir ici  http://www.editions-spm.fr/index.asp  ) et diffusé par l'Harmattan ( voir ici  http://www.editions-harmattan.fr/index.asp  ). L'auteur est docteur en Histoire et chercheur associé auprès de l'Université des Antilles et de la Guyane.

 

La Restauration verra renaître infanterie et artillerie de Marine qui deviendront Troupes Coloniales en 1900. Faits d'arme glorieux , missions d'exploration seront de nouveau au rendez-vous , mais c'est une autre histoire ...

 

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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 05:59
Frédérique  JOURDAA

RIVALES , En politique et à la cour : le choix de ce titre est excellent , il retient l'attention et accroche autant que les récits historiques proposés par Frédérique Jourdaa. J'adore les livres qui proposent des  histoires courtes , le lecteur peut en choisir une au hasard, la lire d'une traite. Il peut y revenir à l'occasion, pour s'y référer, sûr d'y trouver l'essentiel car chaque récit est très bien documenté avec des références chronologiques et géographiques précises.

Chaque histoire ( il y en a dix huit en tout ) occupe un chapitre qui se lit rapidement. Un seul fait plus de vingt pages , plusieurs en comptent moins de dix. A chaque fois tout est dit, le contexte historique est bien résumé et les portraits sont superbement campés . A chaque chapitre ses héroïnes, femmes célèbres ( comme l'impératrice Eugénie ) ou un peu oubliées ( comme Louise de Kéroualle ) , mère habile ( comme Anne d'Autriche ) , maîtresse influente ( comme Diane de Poitiers ou la marquise de Pompadour) ou reine puissante ( comme Aliénor d'Aquitaine ). Seize époques sont explorées par l'auteure à travers ces portraits , depuis l'Antiquité où les femmes ( comme la belle Hélène ) rivalisaient avec des déesses , le moyen-âge cruel ( avec les belliqueuses reines mérovingiennes Brunehaut et Frédégonde ) , les débuts de la Renaissance ( avec Lucrèce Borgia ), la Révolution Française qui tue la reine Marie-Antoinette alors que le Premier Empire met en avant des femmes libres dans le sillage d'un empereur , la IIIème République et des amours aussi inconstants que les gouvernements de l'époque sont instables . Le vieux continent est le lieu privilégié par l'auteure pour nous dévoiler secrets et anecdotes. Mais les Etats Unis ( qui peut-être s'apprêtent à élire une femme comme président ) ne sont pas oubliés grâce à l'évocation de Marilyne et de JFK.

Toutes ces femmes ont vécu aux côtés d'hommes puissants , roi , empereur , président et même pape. Pour gagner leur place ou la conserver elles ont lutté contre de redoutables rivales. Seize portraits autant de rivalités, seize époques , seize récits que l'on dévore avec passion , emporté par le style  tonique et enjoué de l'auteure. Seize récits historiques mais dix huit chapitres, les deux derniers sont le fruit d'un travail journalistique ( Frédérique Jourdaa est journaliste ) consacré aux femmes de l'actuelle scène politique française et plaidoyer pour l'égalité homme - femme.

Cet ouvrage de Frédérique Jourdaa est publié par les Editions Temporis , voir ici  http://editions-temporis.com/  .

 

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 06:12
François  LOCURATOLO

Guerre et politique au XVIIIème siècle , Adrien Maurice de Noailles ( 1678 - 1766 ) soldat et homme d'Etat :   cet ouvrage est le fruit d'un travail universitaire et en constitue la version de vulgarisation. La méthodologie des recherches effectuées par l'auteur est présentée au chapitre premier.

Avant cela , en introduction , l'auteur expose quels ont été les fondements de ses recherches : étudier les rapports entre la guerre et la politique à travers le portrait d'Adrien Maurice de Noailles. L'époque choisie , la première moitié du XVIIIème siècle , est prometteuse : succession de périodes de conflits et de paix durant le siècle des Lumières. Pour dépassionner son propos , l'auteur n'emploie pas le terme "cumul" , le propre de l'Histoire est d'être objective.

Les chapitres 2 et 3 constituent la biographie d'Adrien Maurice de Noailles. Celui-ci est issu d'une des plus anciennes familles de la cour , au XVIIème siècle proche de Louis XIV qui accorda à son père la dignité de maréchal de France en 1693. Par son mariage, Adrien Maurice de Noailles se rapproche encore plus du pouvoir , le 1er avril 1698 il se marie avec Françoise Charlotte Amable d'Aubigné une nièce de Madame de Maintenon épouse du Roi Soleil. En 1700 , le jeune de Noailles accompagne Philippe V , petit-fils de Louis XIV , jusqu'à  son trône d'Espagne. Cette proximité avec le souverain espagnol sera effective pendant la guerre de succession d'Espagne durant laquelle Noailles connait les champs de bataille.

De retour en France , au lendemain de la mort de Louis XIV , il est nommé le 10 septembre 1715 à la présidence du conseil des finances. Le Régent Philippe d'Orléans lui a accordé de suite sa confiance jusqu'à une période de disgrâce à partir de 1722 car il ne soutenait pas les thèses financières de l'Ecossais John Law.

Le métier des armes et la guerre de Succession de Pologne ( qui se déroula principalement dans les pays italiens et allemands )  permettent au duc de Noailles de revenir au plus près de la monarchie. Le 14 juin 1734 il est fait maréchal et commande l'armée d'Italie en 1735. Il doit de nouveau mener de front des fonctions politiques et militaires lorsque Louis XV le nomme ministre d'Etat le 10 mars 1743 alors qu'il exerce des commandemants durant la guerre de succession d'Autriche. Cette période 1743 - 1744 constitue l'apogée politique et militaire de Noailles. Pour raison de santé , il démissionne du conseil d'Etat le 28 mars 1756 , il n'exerce plus aucun commandement mais restera un conseiller fidèle et écouté du roi Louis XV , dans les domaines ... politiques et militaires bien sûr.

Les chapitres suivants sont analytiques et s'attachent à approfondir le rôle du duc de Noailles durant les périodes de transition entre la guerre et la paix et aux apports que l'expérience militaire a pu apporter au politique et vice versa. Enfin l'auteur s'efforce de mettre en évidence quelle personnalité , politique ou militaire , marque le plus Adrien Maurice de Noailles.

 

J'ai beaucoup aimé lire ce livre très bien structuré , au plan logique et à l'argumentation soutenue par de nombreux renvois à des notes de bas de page. Il m'est toujours agréable de découvrir un personnage oublié par L'Histoire bien qu'il y ait joué un rôle majeur. En marge de l'étude concernant Noailles , j'ai trouvé très instructif les éléments relatifs aux conflits de succession qui ont marqués l'Europe de la première moitié du XVIIIème siècle.

Désormais l'expression "le sabre et la plume" revêt pour moi un sens précis et illustré , tout comme le mot "polysynodie".

Enfin , ma curiosité a été attisée et j'ai cherché à connaître les liens familiaux pouvant exister entre le duc Adrien Maurice de Noailles et la comtesse Anna de Noailles.

François Locuratolo se destine à l'enseignement et à la recherche en Histoire. Cette étude est publiée chez L'Harmattan , voir ici  http://www.harmattan.fr/groupeharmattan/  .

 

 

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 06:40
Anthologie du récit policier sous le troisième Reich ( suite et fin )

Krimi - Une anthologie du récit policier sous le Troisième Reich : suite et fin ( voir la première partie ici  http://mille-et-une-feuilles.over-blog.com/2016/01/anthologie-du-recit-policier-sous-le-troisieme-reich.html ). Neuf récits ( au format nouvelle ) figurent dans cette anthologie. Ils se veulent représentatifs , un classement chronologique permet d'évaluer l'évolution du genre. Chaque récit ( les traductions sont de Vincent PLATINI ) est précédé d'une brève notice introductive.

Avant de détailler ces récits , coup d'oeil sur la fin de l'ouvrage et sur le "Dossier critique" qui y figure. Il reprend trois articles publiés à l'époque :

1) "Le lecteur de roman policier : une étude psychologique" ( par Arnold Eichberg - 1937 ). Il s'agit du portrait ( officiel et peu reluisant ) du lecteur de romans policiers.

2) "Du roman policier" ( par Edmund Finke - 1939 ). C'est une critique du roman policier anglo-saxon suivie de conseils ( officiels ) aux auteurs allemands afin qu'ils écrivent de bons Krimis.

3) "Le roman de série - D" ( par Erich Thier - 1940 ). Le sous-titre ( Uber den Detektivroman) permet d'identifier la lettre D. C'est une violente critique du roman policier , notamment anglo-saxon :"Le roman policier , dans sa forme traditionnelle a épuisé son réservoir de possibilités". L'auteur reste prudent et ne se risque pas à donner la voie pour une nouvelle forme de roman policier susceptible de remplacer "un produit caractéristique de la société bourgeoise capitaliste occidentale".

 

Les neufs récits choisis par Vincent PLATINI :

1) Hans Joachim Freiherr von Reitzenstein ( 1881 - 1935 ) : "Schwenke , simple brigadier" ( 1933 ). Le brigadier Schwencke "rend à son peuple le plus grand service dont un homme puisse s'acquiter". L'action se passe à la fin de la République de Weimar alors que le régime nazi se profile. L'auteur a pris parti pour ce dernier.

2) Werner Bergengruen ( 1892 - 1964 ) : "La gaine" ( 1933 ). Courte nouvelle d'un auteur qui refuse toute compromission avec le régime nazi qu'il critique à mots couverts.

3) Michael Zwick ( 1893 - 19.. ) : "Une mauvaise conscience tranquille". Auteur prolifique entre 1933 et 1935 , il était juif et très critique envers le régime nazi , il a disparu ... Cette nouvelle se présente sous la forme d'une lettre ( genre fréquent à l'époque ) dans laquelle un homme réfugié hors du Reich avoue à un préfet de police le meurtre qu'il a commis . De cette manière il caricature les interrogatoires violents de l'époque .

4) Paul Pitt ( pseudonyme de Paul Oscar Erttmann , 1899 - 1949 ) : "Fatal héritage" ( 1937 ). L'auteur est un de ceux ayant mis en scène le héros John Kling et son compagnon Jones Burthe dont les aventures ont été publiées à des millions d'exemplaires . Le créateur de John Kling est Ernst A. Czerwonka en 1926. John Kling est d'origine anglaise , cet "exil" permit aux auteurs d'éviter pour un temps la censure et leur héros fut particulièrement apprécié des lecteurs. Les aventures de John Kling se sont poursuivies après la Seconde Guerre mondiale.

5) Adam Kuckhoff ( 1887 - 1943 ) : "Sortie de scène" ( 1938 ). L'auteur fut un résistant et un martyr du régime nazi. Cette courte nouvelle est particulièrement riche en messages critiques dissimulés. Elle relate une prise d'otage dans le monde du théatre : qui joue un rôle , où est la réalité ?

6) C. V. Rock ( pseudonyme de Kurt Walter Roecken , 1906 - 1985 ) : "Meurtre à cinq sous" ( 1940 ). L'auteur a su durant le Troisième Reich adapter ses écrits aux exigences de la censure sans pour autant tomber dans la propagande pour le régime nazi. Kurt Walter Rocken continua de publier après la guerre. Cette nouvelle met en avant le travail de la police de Berlin , service du commissaire Riebe , préfecture de police de l'Alexanderplatz. Elle se passe dans les bas-fonds de Berlin , met en scène de pauvres gens , ce qui ne devrait pas exister sous le national socialisme ...

7) Edmund Finke ( 1888 - 1968 ) : "Dix alibis irréprochables" ( 1941 ). L'auteur est autrichien , après la geurre il sera accusé de collaboration avec le régime nazi et se défendra en insistant sur le fait qu'il n'avait fait que promouvoir le roman policier. La nouvelle se passe en 1930 , avant l'Anschluß.

8) Zinn ( pseudonyme de Wilhelm Zimmermann , journaliste ) : L'annexe 27 ( 1944 ). Des lettres anonymes troublent le calme et la tranquillité de la ville de Kolgast. Des familles heureuses sont menacées. La police scientifique enquête. L'affaire est résolue grâce aux pièces contenues dans l'annexe 27 du dossier. Le contexte de cette nouvelle est déroutant , les désastres de 1944 pour les nazis contrastent avec le contexte heureux et le bonheur qui ponctuent ce récit.

9) Adam Kuckhoff ( 1887 - 1943 ) et John Sieg ( 1903 - 1942 ) : "Lettre ouverte au front de l'Est". Les auteurs furent membres de réseaux de résistance au pouvoir nazi et connurent une mort tragique en prison. Cette lettre a été diffusée clandestinement .  Elle s'adresse à un officier de police mobilisé sur le front de l'Est , elle est écrite par un subalterne resté en Allemangne qui l'accuse de crimes horribles sur le front tout en étant très critique sur le régime en place. Goebbels est qualifié de "nain de la propagande au pied bot".

 

 

Dans un registre comparable, Vincent PLATINI est également l'auteur de l'essai suivant ( il est possible de consulter la notice de l'éditeur ici  http://widget.editis.com/ladecouverte/9782707176400/#page/1/mode/1up ) :

 

Anthologie du récit policier sous le troisième Reich ( suite et fin )
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