Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Découvrir l'Histoire en lisant
  • : Bibliographies , histoire , fiches de lecture , romans historiques , polar et romans noirs : mille et un auteurs , mille et une feuilles à lire , mille et une ... histoire !
  • Contact

Recherche

24 avril 2024 3 24 /04 /avril /2024 05:34
Laurent GUILLAUME - Les Dames de guerre : Saïgon

Après avoir surmonté tous les obstacles dressés par les hommes de sa profession et le patriarcat familial, Elisabeth Cole réalise son rêve de photographe de presse, elle est envoyée en Indochine comme reporter de guerre. Nous sommes fin 1953, elle rejoint Saïgon pour succéder au célèbre Robert Kovacs tué dans une embuscade vietminh alors qu’il accompagnait une unité de l’armée française.

Avant d’entrer dans les pas d’Elisabeth, l’auteur a planté le décor indochinois en valorisant un véritable travail d’historien et en mettant en scène de nombreux personnages. Rien ne manque dans ses descriptions de Saïgon et des paysages extrêmement variés du Viêt Nam où du Laos voisin. Les causes et enjeux du conflit qui opposent l’armée française au Viêt Minh communiste sont multiples et caractéristiques de la Guerre froide et impliquent les grandes puissances comme la Chine, l’URSS et les USA, ces derniers aident massivement la France dans sa guerre contre le Viêt Minh avec en coulisse une lutte d’influence mise en œuvre par des services secrets omniprésents. Rien ne manque dans la reconstitution de Laurent Guillaume, les bases militaires, les combats intenses dans la jungle, les matériels et armements ainsi que les personnages réels.

Fin 1953, un champ de bataille d’importance stratégique se prépare à Diên Biên Phu. Mais l’armée française mène aussi une guerre de harcèlement particulièrement efficace avec le Groupement de commandos mixtes aéroportés ( GCMA ) du SDECE. Sur ce volet l’auteur base également son récit sur de solides références historiques. Elisabeth Cole rejoint un maquis du GCMA où quelques officiers français commandés par le ténébreux capitaine Louis Bremond, encadrent des combattants Méos originaires du Laos. C’est ce maquis que Robert Kovacs filmait, Elisabeth est persuadé que son décès n’est pas accidentel et cache des trafics.

Le récit de Laurent Guillaume raconte la guerre. Il est aussi roman noir, récit d’espionnage avec ce que cela suppose comme secret, trahison, faux semblant, manipulation et coups fourrés. Il n’y a pas seulement des espions mais aussi la mafia corse, une justice vietnamienne expéditive, des officines taoïstes et un hommage à la presse et au journalisme. Elisabeth Cole vit de multiples aventures pleines d’action et de rebondissements, depuis la jungle hostile jusqu’aux fumeries d’opium et salles de jeux de l’ancienne Saïgon. L’auteur est un formidable raconteur d’histoires qu’il a insérées dans un contexte historique, social, politique et géographique très bien reconstitué. Les portraits de ses personnages sont approfondis et crédibles.

Laurent GUILLAUME – Les Dames de guerre : Saïgon . Parution le 29 février 2022, Éditions Robert Laffont, collection La Bête noire . ISBN 9782221269787 .

Présentation éditeur : septembre 1953, New York. La rédaction de Life magazine est en deuil. Son reporter de guerre vedette, Robert Kovacs, a trouvé la mort en Indochine française laissant derrière lui un vide immense.
Persuadée que sa disparition n’a rien d’accidentelle, Elizabeth Cole, photographe de la page mondaine, décide de lui succéder et réalise ainsi son plus grand rêve : devenir correspondante de guerre.
C’est le début d’une enquête à l’autre bout du monde, au cœur d’un écheveau d’espions, de tueurs à gages, de sectes guerrières, d’aventuriers, et de trafiquants d’armes. À Saigon, Hanoï, sur les hauts plateaux du Laos, Elizabeth va rencontrer son destin en exerçant son métier dans des conditions extrêmes et affronter les pires dangers.

Partager cet article
Repost0

commentaires